Expertise et Estimation de
Longtemps limitée à une utilisation pratique, il faudra attendre aux alentours de 1850 pour que la verrerie se rapproche du domaine de l’Art.
De la forme naturelle de l’obsidienne à la forme de synthèse obtenue par la fusion de la silice, le verre a connu d’importantes innovations techniques de son origine jusqu’à nos jours. Désormais, le verre existe sous des formes multiples et ses domaines d’utilisation sont variés, par exemple dans l’industrie, la physique-chimie ou le nucléaire.
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L’histoire du verre
L’histoire du verre commence à la Préhistoire où, en 100 000 avant J-C, l’homme utilise déjà un verre naturel d’origine volcanique, appelé « obsidienne », pour la fabrication des pointes de flèches et des outils.
Les origines de l’invention du verre restent inconnues. Issu du refroidissement rapide de certaines matières après fusion, il est vraisemblablement le fruit d’un concours de circonstance.
Selon les découvertes archéologiques, les premières fabrications d’objets en verre par l’homme datent de 3 000 ans avant J.-C. et sont originaires de Mésopotamie ou d’Égypte. A l’époque, le verre n’est pas transparent mais opaque.
L’apparition du verre translucide et l’évolution vers le cristal blanc
Vers 1 500 ans avant J.-C., la création du verre translucide devient possible grâce aux températures plus élevées des fours et les nouvelles techniques permettent la création de l’email et de pièces en verre creux.
La découverte de la canne à souffler, en Phénicie vers 100 ans avant J.-C., est capitale et permet aux verriers de créer des pièces de plus grande taille. Cette technique du soufflage se diffuse alors dans toute l’Europe et démocratise l’utilisation du verre.
Venise va devenir un centre de l’art de la verrerie incontournable. A la fin du XIIIe siècle, les verriers vénitiens s’installent sur l’île de Murano et parviennent à créer, au XVe siècle, un verre fin et translucide, le « cristallo », dont l’éclat rappelle celui du cristal de roche. Celui-ci fera la renommée de Venise, et en particulier de Murano, pendant plusieurs siècles et s’exportera dans toute l’Europe.
Malgré les efforts des autorités vénitiennes pour maintenir leur monopole, des verreries dites « à la façon de Venise » se développent en Europe. Ainsi, au XVIIe siècle, le verre de Bohême, plus facile à graver, vient concurrencer le « cristallo » vénitien.
Le cristal, obtenu par l’ajout d’un important pourcentage de plomb, est découvert en Angleterre en 1676. Son éclat et sa finesse séduisent et la technique de fabrication du cristal se répand peu à peu en Europe.
Il faut attendre 1781 pour que la formule du cristal soit mise au point en France à la Verrerie Royale de Saint-Louis, la plus ancienne cristallerie d’Europe. Tout comme Saint-Louis, tous les grands noms du cristal français se trouvent dans l’Est de la France : Baccarat, Daum, Lalique.
Au XIXe siècle, les verriers travaillent le cristal blanc et le cristal opale et redécouvrent certains procédés tels que la coloration du verre et le verre filigrané.
Le cristal d’opale, que l’on appellera « opaline » à partir du XXe siècle, est connu à Venise dès le XVIe siècle, mais les pièces fabriquées à l’époque connaissent peu de succès. Au début du XIXe siècle, le cristal d’opale devient très à la mode et les cristalleries du Creusot, de Baccarat et de Saint-Louis sont les principaux centres de production. Par la suite, d’autres cristalleries voient le jour près de Paris : Bercy, Choisy-le-Roi, Clichy…
A la fin du XIXe siècle, les opalines tombent en disgrâce et l’art verrier connaît une véritable renaissance grâce à l’arrivée du mouvement Art Nouveau et à la redécouverte de la technique de la pâte de verre par Henry Cros.
A côté de la fulgurante ascension des créations d’Emile Gallé, d’autres noms sont à retenir : les frères Daum, qui mettront à l’honneur le travail de la pâte de verre, les frères Muller, François-Théodore Legras, Charles Schneider, Le Verre Français, Maurice Marinot, qui excellera dans la verrerie Art Déco dans les années 1920.
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Petit lexique de la verrerie
Cristal : Le cristal se compose principalement de silice, de potasse et surtout de plomb. Pour bénéficier de l’appellation « cristal », protégée depuis 1971, le verre doit répondre à certains critères : il doit contenir au minimum 24 % d’oxyde de plomb et présenter un indice de réfraction égal ou supérieur à 1,545. Grâce au plomb, le cristal est plus transparent, plus éclatant et plus facile à tailler que le verre.
Opaline : A l’origine appelé « cristal d’opale » à cause de son apparence proche de la pierre précieuse : l’opale, le terme « opaline » est né au début du XXe siècle. L’opaline est un verre ou un cristal rendu opaque et laiteux par l’adjonction d’oxyde d’étain ou opalescent par la présence de cendres d’os ou de corne.
Pâte de verre La pâte de verre ne doit pas être confondue avec le verre moulé et exige un processus de fabrication beaucoup plus complexe, similaire à celui du bronze. Ce processus permet d’obtenir une précision des détails et une variation des couleurs uniques. La pâte de verre possède une texture particulière, proche de la peau d’une pêche ou d’une surface cirée.
Verre églomisé : La technique du verre églomisé existe depuis l’Antiquité et consiste à insérer une mince feuille d’or ou d’argent entre deux plaques de verre. Un dessin exécuté à la pointe sèche sur cette feuille d’or ou d’argent permet alors de laisser le décor apparaître par transparence à travers la masse du verre.