Estimation René Lalique
René Lalique, le maître joaillier de l’Art Nouveau et le maître verrier de l’Art Déco
René Jules Lalique naît le 6 avril 1860 à Aÿ, dans la Marne.
Élevé à Paris, il commence à étudier le dessin au collège et obtient le premier prix de dessin à 12 ans.
Quand son père, Jules Lalique, décède en 1876, René Lalique a 16 ans et il devient apprenti chez le fabricant bijoutier Louis Aucoc, tout en suivant des cours à l’École des Arts décoratifs de Paris.
En 1878, René Lalique s’installe en Angleterre pendant deux ans pour étudier le dessin dans le but de se perfectionner dans la conception des bijoux.
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De retour à Paris en 1880, il travaille en tant que dessinateur de bijoux chez Vuilleret, puis l’année suivante chez Auguste Petit. En 1882, il s’installe à son compte et fournit des dessins pour de grandes maisons de joaillerie parisiennes.
A la fin de l’année 1885, René Lalique reprend l’atelier du joaillier Jules Destape, place Gaillon à Paris, et il commence donc sa véritable carrière de fabricant bijoutier en 1886, mais encore de façon anonyme pour le public.
Dès 1890, dans son atelier situé rue Thérèse à Paris, René Lalique commence à travailler le verre et à l’intégrer dans la création de ses bijoux.
Lors du Salon des Artistes Français de 1895, il se révèle enfin au grand public en exposant pour la première fois ses bijoux en verre sous son propre nom.
Avec ses créations avant-gardistes ornées de matériaux rarement employés à l’époque, tels que la corne, l’ivoire, l’émail et le verre, René Lalique remporte un immense succès auprès d’un certain public élitiste et auprès de personnalités féminines célèbres, telles que Sarah Bernhardt.
Véritable passionné de la nature, René Lalique devient l’un des précurseurs de l’Art Nouveau dans le domaine de la bijouterie. L’Exposition Universelle de Paris en 1900, où triomphe l’Art Nouveau, est marquée par l’apogée de sa carrière de créateur de bijoux au niveau international.
René Lalique ouvre une boutique place Vendôme en 1905, dans laquelle il expose des objets en verre à côté de ses bijoux.
Il attire alors l’attention du parfumeur François Coty, qui lui propose en 1907 de travailler avec lui dans le domaine de la parfumerie. Leur collaboration révolutionne le milieu car, pour la première fois, les flacons de parfum sont élevés au rang d’œuvres d’art et leur prix de vente devient plus accessible.
Devant leur immense succès, René Lalique délaisse peu à peu l’art des bijoux pour se consacrer davantage au verre industriel et à l’industrie du flaconnage.
En 1913, il achète la verrerie de Combs-la-Ville, qu’il louait depuis 1909. Mais après la Première Guerre Mondiale, l’usine de Combs-la-Ville devient trop petite et René Lalique construit une nouvelle verrerie à Wingen-sur-Moder, en Alsace. Celle-ci entre en activité en 1921 et se tourne au départ vers la verrerie de table.
L’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925 à Paris marque le triomphe de l’Art Déco et la consécration de la carrière de verrier de René Lalique.
René Lalique meurt le 1er mai 1945, à l’âge de 85 ans. Son fils, Marc Lalique, reprend l’activité et permet le passage de l’entreprise du verre au cristal.
Aujourd’hui, l’usine de Wingen-sur-Moder est toujours en activité et reste la seule manufacture Lalique au monde.
Comment reconnaître un authentique Lalique ?
Véritable Lalique ou simple copie ? Pour vous assurer que vous êtes bien en possession d’une pièce authentique et éviter de vous faire duper, il est indispensable de faire appel à des professionnels.
Premier indice : Les œuvres de Lalique sont le plus souvent d’inspiration féminine, florale ou animale.
Deuxième indice : Contrairement à la manufacture Baccarat qui ne crée pas de pièce satinée, la maison Lalique est spécialisée dans le satiné-dépoli. Cet effet est obtenu par immersion dans un bain d’acide ou par sablage : la pièce perd sa transparence et sa brillance et présente alors un aspect mat blanc laiteux.
Troisième indice : Il est possible de tester les pièces douteuses à la lumière noire. En effet, les copies ne ressortent pas de la même couleur que les vrais Lalique sous la lumière noire.
Vrai ou fausse signature Lalique
Il existe de multiples signatures Lalique : R. Lalique, VDA (Verrerie d’Alsace), Lalique France (signature actuelle de la cristallerie), signatures numérotées…
À l’exception des lustres et des lanternes, toutes les pièces de verrerie de Lalique et de la manufacture encore en activité sont signées. Sur une œuvre authentique, la signature Lalique doit donc toujours être présente, et ce, peu importe sa date de production.
Mais attention car, de nos jours, les faux sont fréquents sur le marché, d’autant plus que la signature Lalique est plutôt facile à reproduire.
Contrairement aux vraies signatures Lalique, les fausses signatures sont généralement de grande taille et placées à un endroit bien visible sur les pièces.
Verre ou cristal ?
Avant la mort de René Lalique en 1945, la manufacture fabrique du verre avec une teneur en oxyde de plomb de 12 % environ.
Après sa mort, son fils, Marc Lalique, augmente la teneur en plomb jusqu’à 24 % environ et obtient ainsi une matière plus transparente et plus éclatante : il passe du verre au cristal.
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