Estimation Émile GALLÉ
Émile Gallé et la pâte de verre, une croyance populaire infondée
Attention à ne pas commettre cette erreur courante !
Si Émile Gallé connaissait cette technique, il n’a en revanche jamais réalisé de vases en pâte de verre. Ainsi, contrairement à la manufacture Daum qui a réalisé et continue de réaliser des pâtes de verre, Gallé utilisait uniquement le verre et le cristal pour ses créations.
Réponse sous 48H
Émile Gallé, le maître de l’Art Nouveau
Né le 4 mai 1846 à Nancy, Émile Gallé est le fils unique de Charles Gallé, peintre sur porcelaine de formation, et de Fanny Reinemer, dont les parents étaient commerçants en cristal et porcelaine.
Véritable intellectuel, Émile Gallé suit de brillantes études et se forme à travers différents voyages, avant de s’associer à Charles Gallé et de rejoindre l’entreprise familiale de négoce et de décoration de verrerie et de faïence en 1867.
Cette même année, Émile Gallé représente son père lors de l’Exposition Universelle de Paris et obtient une mention honorable pour la classe « Cristaux, verrerie de luxe et vitraux », puis une médaille d’or dans la classe « Porcelaines et cristallerie » lors de l’Exposition Universelle et Internationale de Lyon en 1872.
Il épouse Henriette Grimm en 1875, avec laquelle il aura quatre filles.
En 1877, Émile Gallé prend la direction de l’entreprise familiale.
Lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1889, il montre pour la première fois ses créations d’ébénisterie et reçoit un Grand Prix pour ses verreries et deux médailles pour ses céramiques et pour ses meubles. Il est fait aussi officier de la Légion d’honneur.
Si ses verreries étaient réalisées à l’origine à Meisenthal, Émile Gallé inaugure en 1894 sa propre cristallerie à Nancy. En 1898, il dépose deux brevets : un pour la marqueterie de verre et un pour la patine sur verre et cristal.
L’Exposition Universelle de Paris de 1900 marque l’apogée de la réussite d’Émile Gallé : deux Grands Prix pour sa verrerie et pour son mobilier et cinq médailles pour ses collaborateurs.
En 1901, Émile Gallé fonde, avec Louis Majorelle, Antonin Daum et Eugène Vallin, l’Alliance Provinciale des Industries d’Art, plus connue sous le nom d’École de Nancy. Il est le président de cette association destinée à promouvoir les Arts décoratifs lorrains et à concevoir un Art total et accessible à tous.
Émile Gallé meurt le 23 septembre 1904. Sa veuve, Henriette Gallé, décide de poursuivre l’activité de la verrerie avec l’aide de ses deux gendres, mais aussi d’Émile Lang et de Victor Prouvé. Les établissements Gallé arrêtent la production verrière en 1931.
Comment authentifier un vrai Gallé ?
L’authentification d’un vase Gallé est un exercice compliqué. On estime à plus d’un million le nombre de pièces « Gallé » qui circulent, dont de très nombreuses copies.
Avec l’automatisation de la production et la volonté d’Émile Gallé de toucher une plus large clientèle en créant un Art pour tous, deux types de pièces cohabitent :
- Des pièces en édition limitée voire uniques issues d’une production de qualité et utilisant des procédés complexes tels que la marqueterie de verre. Ces pièces plus rares atteignent des prix élevés.
- Des pièces de grande série issues d’une production plus ordinaire et utilisant la gravure à l’acide. Ces pièces moins recherchées se vendent à des prix plus bas.
Signature ou marque Gallé ?
- Le terme « signature » est employé pour les pièces réalisées du vivant d’Émile Gallé, c’est-à-dire avant 1904.
- Le terme « marque » désigne les pièces produites par les ateliers Gallé après son décès.
Le graphisme des signatures et des marques Gallé présente un nombre incalculable de variantes, ce qui ne facilite pas leur identification.
Il faut savoir qu’Émile Gallé ne signait pas lui-même ses œuvres. Toutefois, pour les pièces de prestige, il choisissait le modèle des signatures.
Après sa mort, son prénom n’apparaît plus et la marque est accompagnée d’une étoile, systématiquement jusqu’en 1906, puis rarement jusqu’en 1914.
A noter que les œuvres posthumes sont bien moins recherchées et donc de plus faible valeur que celles produites lorsque Émile Gallé était encore vivant.
Vrai ou faux Gallé, comment les distinguer ?
Les faux Gallé envahissent le marché depuis 30 ans et ils sont de mieux en mieux réalisés. Afin de ne pas commettre d’erreur, le regard avisé d’un expert sera sans aucun doute nécessaire.
Voici tout de même quelques indices pour différencier un vase Gallé d’une simple copie :
- Étudier les signatures et les marques peut permettre de dater un authentique Gallé ou d’identifier un faux. Il faut aussi vérifier leur emplacement sur la pièce. Attention aux fausses signatures, parfois très bien imitées.
- Si la mention « Tip Gallé » est apposée sur l’œuvre, cela signifie que vous êtes en présence d’une copie autorisée. Mais attention aux faussaires qui font disparaître le mot « Tip » pour ne laisser apparaître que la signature « Gallé ».
- Prêter attention à la qualité de la pièce (l’intérieur ne doit pas être rugueux), la gravure (qui doit être en relief), le décor, la qualité des motifs et l’harmonie des couleurs.
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